Les coworkers de Mama Works représentent une variété de profils et d’univers éclectiques qui sont autant de richesses et de savoir-faire. Nous avons eu envie de les mettre en avant sur notre blog. A travers cette série E-MAMA TALK, nous donnons la parole à nos coworkers pour imaginer le monde de demain sous la forme d’un podcast et d’un article. Let’s talk, imagine tomorrow with Mama !
Retrouvez le podcast E-MAMA TALK sur Soundcloud

Pour ce premier épisode, nous abordons une question d’actualité : Travailler depuis les locaux de sa société a-t-il encore un sens ?

En effet, avec la crise du COVID-19 et le confinement, les entreprises qui étaient encore réfractaires au télétravail, ont dû y passer en marche forcée et à temps plein . Ils seraient 8 millions à être en capacité de télétravailler. Une situation extrême qui devrait transformer nos façons de travailler à long terme et questionne la fonction même du bureau.

Pour parler télétravail, nous avons interrogé deux de nos coworkers, salariés d’entreprises et habitués à cette pratique de travail.. Il s’agit d’Arianne Steinmetz, Communication Manager et Chief Happiness Officer chez MWM, éditeur d’applications créatives et Fabiano Bernardo, Senior Product Designer chez Heetch, une solution de VTC qui met en relation les chauffeurs et les voyageurs.

Le télétravail, un enjeu de recrutement pour MWM

Lancée en 2009, la startup française MWM s’est imposée comme l’un des plus gros éditeurs mondiaux d’applications de musique. La jeune pousse revendique le titre de premier éditeur français d’applications musicales et le 5e à l’échelle mondial.

Proposer du télétravail à 100% pour attirer des profils Tech

MWM vient de finaliser en mars 2020 une levée de fonds de 50 millions d’euros afin de se diversifier au-delà du secteur musical et devenir un éditeur d’applications créatives. Pour atteindre cet objectif MWM va doubler dans les prochains mois son effectif Tech (développeur mobile, back end data scientists,…).

Or, une véritable guerre des talents sévit en France pour ces profils qui trustent les premières places du top 20 des métiers les plus recherchés sur LinkedIn selon une étude du Monde Campus.

Arianne Steinmetz nous explique que pour MWM, dont le siège est à Paris, le télétravail est donc apparu comme une solution pour élargir le potentiel de candidats.

Partant du constat que l’entreprise fonctionne principalement avec des équipes projets constituées d’un product manager, un product designer et un développeur, MWM a fait le choix de préserver ce principe en rassemblant trois personnes en télétravail sur Bordeaux. “C’est un fonctionnement qui marche très bien et qu’on a voulu reproduire à Bordeaux en créant une équipe de 3 personnes directement.”

Ce trinôme a pris ses quartiers dans le Mama Works Bordeaux. MWM a jeté son dévolu sur Bordeaux, car la ville propose un bon réseau tech, qui facilite le recrutement. “Les équipes bordelaises sont parfois plus rapides que les équipes parisiennes qui sont plus étoffées !”

Globalement, chez MWM, le remote, (télétravail en anglais) représente 30% de salariés avec une majorité de développeurs qui travaillent à distance avec les équipes parisiennes. Les salariés travaillent chez eux, mais peuvent aussi s’installer dans des espaces de coworking.

Ils viennent au moins une fois par mois pour avancer sur des sujets stratégiques, notamment lors de sessions de brainstorming. Celles-ci sont plus difficiles à mettre en place en télétravail car il y a moins de spontanéité dans les échanges.

Dans le processus même du recrutement, MWM organise une partie des rendez-vous à distance. “Avec le confinement, nous sommes obligés de faire tous les entretiens en visioconférence. Le pourcentage de salariés en télétravail devrait grossir, tout dépend de la situation géographiques des candidats. Les talents sont partout !” .

Une culture du remote bien ancrée chez Heetch

Créée en 2013, la start-up de transport entre particuliers Heetch, est devenue une plateforme de voiture de transport avec chauffeur (VTC) et a levé 38 millions de dollars (34 millions d’euros) pour accélérer son développement en France, en Belgique et en Afrique francophone.

Depuis son recrutement il y a près d’un an et demi Fabiano Bernardo, Senior Product Designer chez Heetch travaille à 100% en télétravail. Fabiano est installé au Mama Works de Lyon et a bien voulu partager l’expérience du travail à distance dans son entreprise.

Parmi les 280 salariés, 80 développeurs qui sont pour 90% d’entre eux en remote, répartis en Europe et en Afrique dans 15 pays différents. Pour gérer cette distribution, Heetch a su bâtir une véritable culture du remote avec des règles précises, des outils et une bonne dose de fun ! “En tant que designer, je n’étais pas habitué au remote, mais la culture de l’entreprise était telle que je n’ai eu aucun problème d’intégration.”

Créer du lien grâce à la technologie et une bonne dose de fun

Afin de faciliter la pratique du travail à distance, Heetch a fait évoluer son organisation du travail et mis en place de nombreuses bonnes pratiques.

Pour réussir ses nombreuses réunions à distance, Heetch a sa méthode : chaque participant doit se mettre dans les conditions du remote, c’est à dire chacun avec son ordinateur et son casque dans une pièce, même si plusieurs participants sont dans un même lieu. Cela est parti du constat que si une seule personne est en remote lors d’une réunion, alors que tous les autres participants sont réunis autour d’une table, bien souvent elle aura du mal à s’imposer dans la discussion et perdra vite le fil.

De plus, un soin particuliers est apporté aux comptes rendus des réunions.“Tout ce qui se passe dans une réunion en full remote est très important et nous prenons soin de retranscrire cela dans nos comptes rendus, pour les personnes qui n’auraient pas pu y assister ne perdent rien.”

Chez Heetch on aime les emojis et les filtres Snap Camera. Au-delà de cette tendance, il s’agit de renforcer une sorte de communication non verbale qui se perd lors du remote. Utiliser des images amusantes permet de créer une ambiance. Il faut dire que l’entreprise n’a pas moins de 1500 emojis personnalisés ! “ Notre communication passe beaucoup par les réactions via les emojis et cela aide à créer de la cohésion et ne pas sentir l’isolement en remote.”

Pour que les 280 salariés puissent apprendre à se connaître, point de machine à café, mais un Donut ! L’ app de Slack sélectionne trois personnes au hasard chaque semaine pour faire une pause café virtuelle et discuter de sujets divers et variés. Un bon moyen de créer des connexions et de renforcer le sentiment d’appartenance interservice et international !

De plus, deux fois par an, les équipes peuvent organiser des séminaires pour se retrouver et passer du temps ensemble.

Heetch veille également à ce que ses salariés travaillent dans de bonnes conditions (et pas qu’en venant au Mama Works !). Une chaîne Slack baptisée “Remote Life” diffuse des bonnes pratiques d’organisation du travail et de son bureau en invitant par exemple les salariés à partager une photo de leur bureau ou de leur environnement de travail.

Avec le confinement on essaie de maintenir cette convivialité en organisant des apéros, des house party etc

Risques et opportunités du Remote

Selon Arianne Steinmetz, le remote est possible lorsque cela concerne au moins la moitié d’une équipe. Pour Fabiano Bernardo, si l’entreprise ne croit pas au remote, cela peut générer un déficit de confiance et faire capoter le projet. “La communication est un facteur clé , il faut faire un effort pour que tout soit transparent qu’il n’y ait pas de malentendu ou de quiproquo car on ne peut pas s’expliquer à la machine à café.”

Quant aux opportunités du remote, nos deux coworkers retiennent essentiellement la liberté de concilier vie professionnelle et vie personnelle. “Si je dois déménager pour une raison X, je serai content de ne pas avoir à chercher un nouveau travail ! Car très souvent nouvelle ville rime avec nouveau travail!” déclare Fabiano.

Chez MWM, le confinement génère un pic de l’activité avec toutes les personnes qui ont du temps pour créer et utilisent les applications de la plateforme. Un test grandeur nature du remote avec une charge de travail au maximum et résultat : cela fonctionne !

Cette expérience nous permet de réaliser qu’on peut très bien travailler en full remote ! Nous avons mis en place des pratiques qui devraient perdurer après le confinement.”

L’avenir nous dira si le travail à distance s’est démocratisé avec la crise du Covid-19. Les paris sont ouverts !

Les outils recommandés par Arianne et Fabiano pour optimiser le travail en remote

Notifications tout azimut, messages instantanés, emails : une mauvaise utilisation des applications peut générer de l’inefficacité et du stress.

Pour réussir le remote, l’entreprise doit proposer les bons outils, mais aussi des consignes claires quant à leur utilisation.

Chez Heetch :

  • Slack : pour centraliser les conversations. Si une conversation sur Slack s’étale sans aboutir, la règle est de passer en visioconférence avec Zoom pour discuter de vive voix
  • Zoom : pour les réunions à distance qui combine la vidéoconférence, le chat et la collaboration mobile. Zoom est intégré à Slack pour plus d’agilité et utilisé même pour des discussions de deux minutes !
  • Notion : pour gérer des projets en mode collaboratif pour écrire des specs, les roadmap etc

Chez MWM :

  • Discord : équivalent de Slack
  • Tribalee : pour organiser des « coffee break » en visio entre collègues
  • Fizzer : pour onboarder les nouveaux à distance en leur envoyant une petite photo d’équipe et un petit mot
  • Jitsi : pour une visio avec des caméras à dispo sans limite
  • Miro : pour le brainstorming avec un tableau blanc
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